Port-Louis.
Situé en face de Lorient, Port-Louis a conservé ses remparts et sa citadelle.
À l'origine, ce port s'appelait Blavet. Richelieu fait remplacer la place forte existante par un fort et la ville s'appelle dès lors Port-Louis en l'honneur du roi Louis XIII. IL y installe la première Compagnie des Indes qui ne dura guère.
En 1664, Colbert reprend le projet et déplace la Compagnie du Havre (trop près de l'Angleterre) à Lorient, nouvelle ville qui vient d'être construite spécialement pour l'accueillir. Le nom de Lorient est choisi car tout le commerce de la Compagnie se faisait avec l'Orient et les Indes. Port-Louis perd alors de son importance.
Lors de ma visite, évidemment, c'était marée basse, ou presque, et en plus, le temps assez gris. Les remparts existent toujours (bâtis de 1649 à 1653, ils enserrent la ville sur deux côtés), on peut "se promener" sur le sommet , assez étroit tout de même. À marée haute, le spectacle est tout autre que sur ces photos. Une porte aménagée dans la muraille donne accès à une plage de sable fin.
Le plan de la citadelle est un rectangle bastionné aux angles et sur les côtés. La partie tournée vers la ville est protégée par une demi-lune que l'on franchit par un pont dormant en pierre, reconstruit en 1779 ; c'est ainsi que nous le décrit le dépliant qui est remis aux visiteurs avec le billet d'entrée.
La construction de cette place forte commandant l'entrée de la rade de Lorient fut commencée en 1591 pendant l'occupation espagnole ; poursuivie de 1616 à 1622 par le maréchal de Brissac, elle fut achevée en 1636 sur l'ordre de Richelieu.
Avec la marée haute l'effet eut été différent.
Vue sur Port-Louis.
Dans la vue ci-dessus, le bâtiment en haut à droite abrite le musée de la Marine, (où sont exposées de superbes maquettes d'anciens vaisseaux, ce sera dans le prochain message.)
Le second était la Poudrière qui abrite maintenant des collections d'armes du 17ème au 20ème siècle (telles que torpilles, mortiers, mines, fusils de rempart et munitions) ainsi que d'anciens documents sur l'artillerie de marine.
Les canons sont tournés vers l'île de Groix.
Le texte s'inspire du Guide Vert.