Auxonne. 2.
Située à la limite de la Bourgogne et de la Franche-Comté, Auxonne est bâtie sur la rive gauche de la Saône. Traversée par la nationale 5 (axe Paris-Genève), elle a retrouvé de la tranquillité depuis l'ouverture de l'autoroute A39.
La ville a eu un passé assez mouvementé entre 1172, date du premier acte authentique portant le nom d'Auxonne, et le traité de Nimègue (1678) qui lui fait perdredéfinitivement sa situation de place-frontière, sous LouisXIV. Tout le passé historique ici.
Nous voici sur le quai en bordure de la Saône :
Un regard vers le pont, les remparts sont derrière nous.
Les Remparts1229 : il s’agissait à cette époque de simples remparts de terre, bordés d’un fossé surmonté de pieux et d’épines. Dès la première moitié du XIVe siècle, au prix de mille sacrifices de la population, la ville était dotée de la ceinture de muraille qu’elle conforta jusqu’à l’intervention du comte d’Apremont en 1673. Cette enceinte médiévale couvrait un périmètre de 2600 mètres et comprenait 23 tours et tournelles et un pont fortifié. Le front de Saône, très difficile à construire, fut entreprit à partir de 1411. La muraille fit la fierté du duc de Bourgogne Philippe le Bon, qui déclara dans des lettres patentes du 23 décembre 1424 : « La place de notre ville d’Auxonne est très belle, forte et très bien fermée de murs et de fossés ». En 1479, en devenant maître de la Bourgogne, Louis XI construisit un château forteresse adapté au progrès de l’artillerie avec l’apparition du boulet métallique. Auxonne, placée dans une position stratégique de ville frontière dut supporter des guerres continuelles avec la Comté devenue terre d’Empire depuis le traité de Senlis en 1493. Les remparts médiévaux furent l’objet de soins et de renforcements continuels : au XVIe siècle, avec Louis XII et François Ier. Avec Louis XIV et les guerres de conquêtes de la Comté, l’intérêt stratégique de la ville amena le roi à mettre la ville « en état de ne pas craindre les attaques de l’ennemi ». En 1673, c’est François de la Motte-Villebret, comte d’Apremont, d’origine tourangelle qui en fut chargé. Il détruisit à peu près l’enceinte médiévale pour mettre en place un système de défense à la Vauban dont une partie subsiste encore aujourd'hui. D’Apremont décèda en 1678 et c’est Vauban qui lui succèda pour assurer l’achèvement des travaux. Il dressa un magnifique projet qui complétait l’œuvre du comte d'Apremont, mais la signature du traité de Nimègues en 1678 lui fit perdre son intérêt et ce projet ne fut jamais réalisé. : Les fortifications sont mentionnées dans la charte de
Côté "ville", il reste une partie du rempart :
Entrons dans l'enceinte du "Château",
La porte de Comté,
La tour abrite un petit musée, encore fermé à l'heure de mon passage ; des objets ayant appartenus à Bonaparte (qui fit son service militaire à Auxonne) sont exposés.
Cette tour, de forme allongée, est appelée : tour duPied de Biche.
À suivre.