La Plaine des Rocailles
Le paysage est particulier : cette moraine glaciaire s'étend sur une dizaine de kms, sur une largeur d'environ 3 kms. On rencontre beaucoup de rochers, parfois imposants, qui émergent du sol en forêt, dans les zones humides et parmi les surfaces cultivées. Beaucoup de détails ici .
En voici quelques-uns.
Il peut s’agir également de « blocs erratiques » de grande taille, provenant le plus souvent des massifs cristallins.Le secteur de la Plaine des Rocailles, entre la Roche-sur-Foron et Nangy, fait exception. Il est en effet hérissé de blocs, souvent de très gros volume, presque exclusivement calcaires.
L’hypothèse la plus souvent émise pour expliquer la genèse de cette formation est celle d’un gigantesque éboulement survenu à une époque tardive (- 10000 ans ) issu des sommets calcaires qui dominent la rive gauche de la vallée du Borne. Le cataclysme serait survenu alors que le fond de la vallée était encore occupé par une langue glaciaire en cours de rétraction.Les matériaux auraient ainsi pu être transportés sur une distance relativement courte, jusqu’au front glaciaire. Il résulte de ce processus un paysage très accidenté et particulièrement pittoresque, parsemé d’une multitude de blocs de toutes tailles. L’ensemble se révèle également favorable au maintien d’un patrimoine naturel original, alternant secteurs secs et zones humides, boisements et pâturages.
On observe ainsi des types d’habitats remarquables (cladiaies…), ainsi qu’une flore diversifiée tant dans les boisements rocailleux (Asaret d’Europe, Cyclamen d’Europe, nombreuses fougères…) que dans les secteurs humides (Laîche paradoxale, Laser de Prusse, Séneçon aquatique…). La faune témoigne également de la diversité des milieux, par exemple en matière d’insectes (papillon Azuré de la Sanguisorbe dans les prairies humides…).
Le zonage de type II souligne les multiples interactions existant au sein de ce réseau dont le noyau le plus représentatif en terme d’habitats ou d’espèces remarquables est retranscrit à travers une zone de type I. Il traduit également diverses fonctionnalités naturelles liées à la préservation des populations animales ou végétales, en tant que coupure verte au sein des espaces de la basse vallée de l’Arve en voie d’urbanisation accélérée, ou que zone d’alimentation ou de reproduction pour de nombreuses espèces, dont celles précédemment citées.
Il présente également un grand intérêt géomorphologique (la Plaine des Rocailles est citée à l’inventaire des sites géologiques remarquables de la région Rhône-Alpes), mais aussi paysager et pédagogique.Le site, qui s’inscrit désormais dans un contexte suburbain fortement résidentiel et industriel, a cependant d’ores et déjà subi de nombreuses atteintes. La qualité etl’originalité de cet ensemble naturel méritent pourtant amplement d’être pris en compte pendant qu’il en est encore temps.
Celle-ci porte un nom : pas assez de recul pour l'avoir en entier, voici l'autre côté. Un clic pour son poids et son âge.
Celle-ci, heureusement conservée, s'élève au milieu de la zone industrielle. L'autre, ci-dessous, est au milieu des cultures.
La plus imposante, parmi un espace de loisirs, permet au futurs grimpeurs de s'entraîner à l'escalade.
À quelques mètres de là, de plus modestes.
Et enfin, celle-ci parmi les propriétés.
Ce ne sont pas les seules, la surface de cette moraine est très étendue.
Le texte provient du même site que celui du lien hypertexte cité en début, mais je n'ai pas retrouvé les coordonnées de la page. J'ai donc fait un copié-collé de ce que j'avais enregistré. Je me suis permis de souligner "pendant qu'il est encore temps" car la zone industrielle grignote la forêt petit à petit !